Après une petite nuit régénératrice, un petit déjeuner, un beau rayon de soleil et surtout, SURTOUT le vent dans le dos... le trajet de retour jusqu'à la gare me réconcilie déjà un peu avec le vélo

Des dizaines de cyclistes sur le quai. Ça debriefe... spoiler : sans surprise, le vent de face de la fin n'a été un plaisir pour personne

Comme il n'est jamais bon de prendre une décision à chaud, j'ai attendu quelques jours avant de récupérer un certificat médical pour mon prochain ultra.

1000km en 4 jours.

Vous pourrez me suivre ici, départ le 6 juin :
https://app.madcap.cc/event/french-road-66-25/leaderboard?bib=269

La suite au prochain épisode

La beauté du hasard fait que je retrouve @Sana sur la fin de son propre 200, nous pédalons ensemble les 30 dernières minutes et je découvre qu'elle partage mon ressenti sur cette journée, les larmes aux yeux, après ses propres mésaventures .

L'arrivée au village de Mers-les-Bains est quand même vraiment belle. Un de ces villages préférés des français qui ont tout l'air sortis des films Disney.

Comme j'avais oublié de lancer mon GPS au début de la sortie, je tourne en rond quelques minutes de plus pour atteindre symboliquement le nombre 400 et je récupère ma médaille avec fierté et une seule envie : aller dormir.

J'ai perdu le sourire face au vent.

Je n'arrive même pas à prendre l'aspiration des cyclistes qui me doublent en relais tellement je suis cramée de ma journée en solitaire.

Je ne pensais pas être autant dégoûtée du vélo en une sortie, je commence à douter de prendre le départ de mon prochain ultra prévu le 6 juin.

Je me jure en tout cas de me déclarer forfait la prochaine fois que je vois de telles conditions météo (l'appli Epic Ride Weather avait pourtant annoncé la couleur...)

Je termine à 21h30, lessivée et d'une humeur massacrante.

Malgré la pénibilité de l'effort, j'apprécie grandement le parcours proposé par les organisateurs et je m'arrête à plusieurs reprises pour prendre des photos (je ne pousse pas le vice jusqu'à aller faire du geocaching).

Et aussi noter des petits cœurs sur ma carte pour revenir un jour, peut-être, dans ces endroits qui sont d'un charme absolu : Gerberoy ou Long par exemple

Comme les jeux de mots avec les panneaux de villages restent un incontournable des sorties à vélo, je ne peux pas m'empêcher de rire intérieurement autant que je m'exaspère de la longueur de ce parcours.

(À votre avis, c'était long ou pas de traverser Long ? )

La pluie arrive.

Au bout de 300km en 14h d'effort, c'est le dernier tronçon de la trace et clairement pas le plus réjouissant : 100 kilomètres vent de face, des conditions dantesques.

Ma moyenne ne dépasse pas les 15 km/h seule face à ce déchaînement de raffales, je compte en heures plus qu'en kilomètres ce qu'il me reste à endurer.

Au petit matin après cette nuit sur le vélo sans dormir, j'ai un coup de mou, plus de jus.
J'avais déjà vécu ça lors de mon premier ultra.

Je laisse le groupe me distancer et je roule seule à mon rythme (et mon cache-cou trouve enfin son utilité).

Je croiserai plusieurs fois quelques autres cyclistes dont je prendrai les roues, mais jamais bien longtemps.