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#contemplation

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"Vouloir, au sens strict du terme, c’est toujours vouloir faire quelque chose. [...] On veut vraiment lorsque, en plus de souhaiter que les choses soient d’une certaine manière, on décide de réaliser notre souhait, d’exécuter des actes efficaces qui modifient la réalité. "

Notes contemplatives - José Ortega y Gasset, Le thème de notre temps
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> J. Krishnamurti -

>> “What is this society, which demands so much? What is society? Who created society? Who’s responsible for all this - the church, the temple, the mosque that you follow, all the circles that go on inside it - who’s responsible for all of this? Is society different from you, or have you created this society - each one of us?”

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Nouvelle publication de la série "Texte intégral" des Notes contemplatives :
María Zambrano, Le roman : Don Quichotte. L'œuvre de Proust (Texte intégral traduit en français).

Télécharger le texte au format ePub :
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Notes contemplatives - María Zambrano, La novela: Don Quijote. La obra de Proust [Le roman : Don Quichotte. L'œuvre de Proust]
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Pourquoi ne rien faire peut être l’une des meilleures choses à faire

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Et si “ne rien faire” était une forme de sagesse ? Dans un monde qui valorise l’agitation et la performance, il devient urgent de réhabiliter le vide, le silence, la pause. Voici une réflexion personnelle sur ce luxe discret mais nécessaire : celui de s’arrêter pour mieux vivre.

Pourquoi ne rien faire peut être l’une des meilleures choses à faire

On considère souvent que ne rien faire est une mauvaise chose. Une chose qu’on ne peut se permettre. On l’associe à la paresse, à un mal-être potentiel, voire à un risque de dérive physique ou psychologique.

Et pourtant, ce discours commence à vaciller, mis à l’épreuve par les maux modernes comme le burnout, le surmenage ou la surcharge — qu’elle soit professionnelle ou personnelle. Des maux qui ont désormais des mots. Ils sont nommés, reconnus, médicalisés.

Personnellement, j’ai longtemps douté. Il m’arrive encore de me montrer sceptique quand j’apprends que telle ou telle personne est en burnout et ne peut plus travailler. Dans mon petit univers, j’ai tendance à considérer que c’est une question de mauvaise organisation, de mauvaise priorisation, d’un manque de professionnalisme ou de résilience. Bref, une faiblesse.

Mais ce jugement est facile lorsqu’on n’a jamais été confronté à cette réalité. Et pourtant, petit à petit, on apprend. On apprend que ce rythme sans pause qu’on s’impose — ou qu’on nous impose — mène au mal-être. Qu’il faut apprendre à le reconnaître, à le traiter, et, autant que possible, à l’éviter.

Il n’y a pas de solution miracle. Chaque personne a sa propre voie. Je n’énumérerai pas ici les mille et unes activités qui permettent de « se reposer en faisant ». Ceux qui ont la chance d’en disposer n’ont pas besoin qu’on leur donne ces conseils. Les autres, eux, cherchent du temps, cherchent la vie, ou un moyen de s’y raccrocher.

Moi, j’aime écrire. Donc j’écris. Ce temps est un plaisir. Certains aiment pêcher, d’autres chasser. J’éprouve aussi le besoin, parfois, de ne rien faire. Ce luxe que je m’accorde, quand je le peux, me plonge dans un état où mes pensées s’ordonnent, où mes souvenirs remontent, où le temps n’existe plus. Un état suspendu. Et grâce à lui, je reviens plus lucide, plus aligné : prêt à affronter, organiser, avancer.

On me dira peut-être : “tu ne fais pas rien, tu penses”. Et c’est là que réside, à mes yeux, le vrai malentendu. L’expression “ne rien faire” ne devrait pas s’appliquer à l’humain. Dormir, c’est se réparer. Penser, c’est se reconstruire. Le véritable “rien”, c’est l’absence de vie. C’est la mort.

Alors oui, ne rien faire est peut-être la meilleure des choses, pour qui aime la vie. C’est faire quelque chose qui n’existe pas, mais qui a pourtant un pouvoir immense.

On pourra y voir une excuse commode à l’apathie. Mais chacun doit réfléchir à ce que signifie vraiment “vivre”. Et on aurait manqué de bien des idées précieuses si certains penseurs n’avaient passé une grande partie de leur vie à “ne rien faire”, selon certains regards.

Il est essentiel de consacrer des moments à ce qui, pour vous, représente ce “rien”. Se dire “aujourd’hui, je ne fais rien”, c’est parfois décider de penser, de prioriser, de prendre du recul. C’est un temps de vie dans sa forme la plus pure, la plus nue.

Savoir s’arrêter, profiter, dire stop : c’est refuser de passer sa vie… à côté de sa vie. Si votre seul moment de la semaine à passer en famille est le samedi soir, alors ce moment est sacré. Si vous vous sentez oppressé, alors prenez le temps de respirer — le temps qu’il faut — pour vous sentir à nouveau vivant.

Il n’y a pas de remède à quelque chose qui n’existe pas. Ne pas avoir le temps de ne rien faire, c’est peut-être ne pas avoir le temps de vivre.

Alors oui : vivre pleinement, profondément, consciemment… Voilà peut-être la meilleure décision à prendre aujourd’hui.